Les lieux de culte rouvrent progressivement leurs portes au Rwanda, après plus de quatre mois de fermeture due à la crise de la Covid-19. La première messe du dimanche avait donc lieu le 19 juillet pour les catholiques du pays, placée sous le signe de la distanciation sociale, coronavirus oblige.
Les fidèles se présentent devant l’autel séparés d’au moins un mètre à la cathédrale Saint-Michel de Kigali, la capitale du Rwanda. Après désinfection des mains, ils enlèvent brièvement leur masque pour manger l’hostie. Il s’agit de la première communion depuis plus de quatre mois. « Quatre mois, c’était quand même difficile à avaler, déclare Innocent Consolateur, curé de la paroisse Saint-Michel. Mais on a essayé de rester ensemble, de communiquer à travers les médias et les réseaux sociaux. Mais ce qui nous manquait vraiment, c’était l’eucharistie »
Prise de température à l’entrée, enregistrement des coordonnées de chacun pour le traçage des contacts et limitation du nombre de places : la cathédrale suit scrupuleusement les directives du gouvernement et les fidèles ont dû changer leurs habitudes. « C’est un peu trop long, mais c’est tout, déclarent-ils. On prend patience. Moi, je suis arrivé à 10h pour assister à la messe de 11h. Cela prend du temps pour se faire inscrire. Mais on est très contents. C’était bon, nous avons bien prié. Dernièrement, on suivait la messe à la télévision, mais faire la messe en direct avec les gens, en célébration, c’était bon. C’est un peu particulier parce qu’on doit porter le masque, et puis on ne peut pas se saluer et se donner la paix du Christ. C’est comme ça. Cela nous manque ! Mais on n’a pas le choix ».
À ce jour, seuls les lieux de culte ayant reçu une équipe d’inspection du gouvernement puis une autorisation du district ont pu rouvrir. Les autres espèrent pouvoir accueillir les fidèles dans les prochains jours. (Rfi)