L’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) investira dimanche prochain à Ouagadougou, la capitale burkinabè, son candidat Eddie Komboïgo pour la présidentielle de novembre 2020. Ce dernier se positionne comme un véritable rival pour le président Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat. Si le choix d’Eddie Komboïgo, actuel président du parti, semble faire l’unanimité, cela n’a pas toujours été le cas.
En 2015, cet expert-comptable de 56 ans avait vu sa candidature rejetée en vertu du nouveau code électoral qui avait abouti sous la transition à l’exclusion des proches de Blaise Compaoré pour avoir soutenu son projet de modification de la Constitution.
Sa désignation en 2018 pour prendre la tête du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) avait déjà semé la discorde au sein du parti. D’anciens piliers comme Léonce Koné, Boureima Badini, mais aussi Kadré Désiré Ouédraogo, l’ancien président de la commission de la Cédéao avaient été suspendus, avant d’être réintégrés suite à l’intervention de Blaise Compaoré lui-même, président d’honneur du CDP.
Soutien de Blaise Compaoré
Ces rivalités ont continué d’exister quand le choix du comité exécutif s’est porté sur Eddie Komboïgo pour être le candidat du parti à la présidentielle. Selon un communiqué du CDP, ce choix a été validé par Blaise Compaoré.
L’ancien chef d’Etat accordera-t-il un soutien plein et entier au candidat Eddie Komboïgo ? D’autant que Kadré Désiré Ouédraogo s’est déclaré candidat de son côté. « Oui », de l’avis d’Achille Tapsoba, premier vice-président du CDP qui pense qu’Eddie Komboïgo pourra compter sur la machine électorale du CDP et d’autres alliés.
De son côté, l’Union pour le progrès et le changement (l’UPC) investira aussi comme candidat son président Zéphirin Diabré le samedi 25 juillet. (Rfi.fr)