Plusieurs milliers d’Israéliens ont encore manifesté ce mardi 21 juillet à Jérusalem pour réclamer la démission du Premier ministre Benyamin Netanyahu. Les protestataires dénoncent les accusations de corruption visant le chef du gouvernement, mais aussi sa gestion de la pandémie de coronavirus. Depuis plusieurs semaines, désormais, les rassemblements se multiplient et les manifestants promettent de poursuivre le mouvement.
Mardi, la manifestation devait se terminer à 23 heures. Mais une heure plus tard, les protestataires dansaient et scandaient toujours des slogans devant la résidence officielle du Premier ministre.
« Nous allons rester ici toute la nuit », dit un orateur au mégaphone. Les manifestants affichent leur détermination…
Le mouvement est parti pour durer, assure Itay Raviv, un jeune homme venu de Tel Aviv : « Cela va durer tout l’été, je pense. Jusqu’à ce que le coronavirus passe ou que Bibi s’en aille, en prison, à son procès. Regardez tous les gens ici ! Tout le monde est en colère, triste. Les gens n’ont plus d’argent. Et la gestion du coronavirus n’a pas été bonne. On va vers un nouveau confinement. »
À la recherche d’une alternative
Ron Barnea se souvient du mouvement contre la vie chère en 2011, qui avait fait descendre dans la rue des centaines de milliers d’Israéliens. « Rien n’a changé après cela », regrette-t-il. Mais pour ce trentenaire, ce mouvement-ci de contestation est porteur d’espoir.
« Ce qu’on voit en Israël à chaque fois, c’est qu’il y a une énorme méfiance à l’égard de Netanyahu, assure Ron Barnea. Mais personne ne voit d’alternative. J’espère qu’une alternative va naître de ce mouvement, une personne ou une sorte de mouvement dirigeant. »
Vers minuit et demi, la police a investi la place et poussé sans ménagement les manifestants. Pendant plusieurs dizaines de minutes, ceux-ci ont résisté aux assauts violents des forces de l’ordre en scandant « honte » à chaque bousculade. (Rfi.fr)