Le parti Kwa na Kwa s’apprête à désigner François Bozizé comme son candidat à la présidentielle de décembre prochain. L’occasion pour l’ancien chef de l’État centrafricain de muscler sa communication à Bangui, au grand dam des partisans de Faustin-Archange Touadéra, qui y voient une « provocation ».
C’est une véritable offensive de propagande politique. Depuis plusieurs jours, les Banguissois voient fleurir sur les murs et aux coins des principaux carrefours de la capitale des dizaines d’affiches sur lesquelles un François Bozizé tout sourires fait face à un public de militants. En dessous, un simple slogan : « Lango ni a lingbi axè » (« le jour est arrivé », en sango).
La raison de ces soudaines apparitions ? Le Kwa na Kwa, le parti de l’ancien chef de l’État, va désigner ce dernier comme son candidat pour l’élection présidentielle prévue en décembre prochain lors d’un congrès qui s’ouvre ce vendredi 24 juillet.
Si sa désignation n’est qu’une formalité, l’ancien président déchu – qui est toujours sous le coup des sanctions onusiennes prononcées en 2014 – devra, dans la campagne électorale qui s’ouvre, faire face à la mobilisation des partisans de Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État centrafricain a d’ailleurs mis en place, au sein de son Mouvement cœurs unis (MCU), un véritable dispositif consacré à contrecarrer les espoirs de reconquête électorale de Bozizé. (jeuneafrique.com)