(…) Au moins 37 corps ont été retrouvés jeudi 23 juillet à Pinga et ses alentours, dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Ce bilan encore provisoire est consécutif aux affrontements entre deux factions du groupe armé Nduma Defense of Congo-Rénové (NDC-R). Depuis deux jours, la cité de Pinga est passée sous le contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC), mais la tension est toujours perceptible dans la zone où les combats ont encore été signalés vendredi 24 juillet matin.
Il est difficile en ce moment d’établir avec précision le bilan des affrontement à Pinga et ses environs. Les sources de la Monusco parlent de plusieurs dizaines de corps qui ont été retrouvés dont ceux de combattants de deux factions du NDC-R, des civils. Au moins quatre militaires FARDC sont parmi les victimes identifiées. Plusieurs blessés et des déplacés sont signalés.
Sur place à Pinga, aucune de deux ailes de ce mouvement armé n’a le contrôle de la cité où les FARDC tentent de renforcer leur position.
Quelques mouvements de reddition des combattants ont été également rapportés. Seize parmi eux se sont rendus jeudi au contingent indien de la Monusco. Ils ont été convoyés à Goma et pris en charge dans le cadre du programme de démobilisation.
Cependant, la situation reste tendue. Ce vendredi encore, des combats ont été signalés entre les deux groupes vers Mutongo, à environ 30 kilomètres de Pinga.
La Monusco explique qu’elle n’a pas pu se déployer dans cette zone suite à l’absence d’une piste d’atterrissage et à l’impraticabilité de la route.
Depuis le 9 juillet, date début des hostilités entre les deux factions du NDC-R, au moins 50 personnes ont été tuées dans la zone, d’après plusieurs sources. (Rfi.fr)