Moncef Ait Kaci, correspondant de France 24 jusqu’à peu en Algérie, et le réalisateur Ramdane Rahmouni ont été interpellés, puis placés en détention provisoire à Alger.
Le journaliste algérien Moncef Aït Kaci, correspondant de France 24 jusqu’à tout récemment, a été arrêté à Alger, sans que son avocat ne puisse préciser les raisons exactes de son interpellation.
Notre confrère a été arrêté en compagnie de son caméraman, Ramdane Rahmouni, lequel avait assuré les aspects techniques de l’entretien accordé à France 24 du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 4 juillet dernier.
Les faits reprochés à Moncef Aït Kaci n’ont pas été dévoilées, mais selon sa défense, il s’agirait d’un problème d’accréditation de presse auprès des autorités algériennes.
RSF dénonce une « répression accrue de la liberté de la presse »
L’arrestation du journaliste et de son cameraman ont soulevé la colère et l’incompréhension auprès journalistes algériens et déclenché les récriminations sur les réseaux sociaux.
« Reporters sans Frontières (RSF) est profondément inquiète de la répression accrue de la liberté de la presse en Algérie : les autorités s’enfoncent dans la spirale infernale de la répression, où de nouvelles mesures arbitraires servent à masquer les précédentes », a déploré RSF dans un tweet.
La Direction de France Media Monde et de France 24 travaillent sans relâche afin d’obtenir la libération de Moncef Ait Kaci et Ramdane Rahmouni. Les autorités algériennes ont été saisies dès hier soir. Des avocats sont auprès d’eux. Le Quai d’Orsay et sa cellule de crise ont été alertés.
Les journalistes de France 24 tiennent, bien évidemment, à apporter tout leur soutien à leurs confrères injustement arrêtés. (Rfi/Afp)