À partir de ce mercredi et jusqu’à vendredi, n’importe quel citoyen peut contester la toute nouvelle liste électorale, qui contient désormais 7 millions et demi de personnes. Chacun peut déposer un recours afin de corriger d’éventuelles erreurs sur ce document crucial au déroulement de l’élection présidentielle.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la CEI, parle d’un « bond quantitatif », d’un « bond prodigieux » même. Parce que cette année, plus de 900 000 nouveaux électeurs viennent s’ajouter à la liste. Ils n’étaient que 277 000 nouveaux électeurs en 2018. « De mémoire d’Ivoirien, on n’avait pas encore atteint un tel chiffre », a déclaré Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Une procédure de recours pouvant durer 2 semaines
Il a au passage salué la mobilisation des partis politiques, qui avaient fait campagne pour inciter les Ivoiriens à s’inscrire. Donc chacun a jusqu’à vendredi pour déposer un recours. Normalement, cela se fait auprès de la CEI locale du lieu où estr attaché l’électeur.
La Commission a ensuite 3 jours pour statuer. Et là encore les Ivoiriens ont à nouveau 3 jours pour formuler un autre type de recours, devant les juridictions de droit commun. Le tribunal aura enfin 5 jours pour rendre son jugement final. Cela pourrait s’étaler sur pratiquement deux semaines.
Un moment de tension politique
La phase « contentieux » est également une période très politique, à fort enjeu puisque plusieurs mouvements, notamment dans l’opposition, ont déjà annoncé qu’ils présenteraient des recours.
On sait déjà que les partisans de Laurent Gbagbo, de Guillaume Soro et de Charles Blé Goudé déposeront des dossiers. Selon leurs camps respectifs, les trois hommes ont été rayés de la liste électorale parce qu’ils ont été condamnés par la justice ivoirienne dans différentes affaires… (Rfi.fr)