Les Nations unies ajoute un nom sur leur liste des sanctions concernant la Centrafrique : celui de Bidi Sidi Souleman, alias Sidiki Abass, leader du groupe armé 3R.
Le groupe armé 3R a tué, torturé, violé et déplacé des civils. Il s’est livré au trafic d’armes, à des activités de taxation illégales et s’est engagé dans une guerre avec d’autres milices, détaille le comité de sanctions. Sidiki Abass a lui-même participé à des actes de torture, affirme la note des Nations unies, sans préciser de cas.
Des exactions après le traité
Malgré la signature de l’accord de paix en février 2019, le groupe armé a continué ses activités illicites ainsi que son expansion territoriale. Des éléments de ce groupe ont été vus jusque dans le sud-ouest du pays, très loin de leurs positions, à la signature du traité.
En mai 2019, quelques mois seulement après la signature du document, les 3R commettent le massacre de Lemouna et Koundjili. Ce groupe reste une menace pour la paix, la stabilité et la sécurité de la République centrafricaine, assure le comité de sanctions.
Sidiki Abass avait été officiellement installé dans la ville de Bouar mais au mois de mai, après des différends avec les autorités, il est reparti dans la brousse. Depuis juin, Sidiki Abass est dans le viseur de la Minusca, la mission onusienne. Cette dernière tente d’obliger des hommes à se replier dans leur fief de Koui. (Rfi.fr)