Le Premier ministre du pays, Hassan Diab, a annoncé ce lundi soir la démission de son gouvernement dans un discours à l’intention des Libanais.
Le ministre français des Affaires Etrangères Jean-Yves le Drian a appelé ce lundi le Liban à la « formation rapide d’un gouvernement qui fasse ses preuves auprès de la population », après la démission de l’actuelle équipe au pouvoir, suite à l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth.
En début de soirée, le Premier ministre libanais Hassan Diab avait annoncé la démission de son gouvernement, sept mois après son entrée en fonction. Le gouvernement de Diab était sous la pression de la rue qui accuse la classe politique d’être responsable de l’explosion de mardi dernier qui a fait au moins 160 morts, plus de 6000 blessés et des dégâts considérables.
« Toujours aux côtés du Liban »
« Il est désormais indispensable que les aspirations exprimées par les Libanais en matière de réformes et de gouvernance soient entendues », a insisté Jean-Yves le Drian. « Dans ces moments difficiles de son histoire, la France se tient comme elle l’a toujours fait aux côtés du Liban », a-t-il ajouté.
Jeudi, deux jours après l’explosion, le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Beyrouth où il a appelé à « un ordre politique nouveau ». Avant l’explosion, la colère de la population grondait déjà en raison d’une crise économique profonde qui secoue le pays depuis l’automne 2019.
Dimanche, la communauté internationale a assuré qu’elle ne laisserait pas tomber le Liban, tout en exigeant que l’aide soit « directement distribuée » à la population et qu’une enquête « transparente soit menée sur les causes de la catastrophe ».
Au total, 252,7 millions d’euros d’aide – immédiate ou mobilisable à brève échéance – ont été collectés pour porter secours aux victimes de la catastrophe. (L’Expression.fr)