La direction du Zoo d’Abidjan n’a pas apprécié qu’un soigneur s’inquiète publiquement de la malnutrition et des conditions de vie des animaux. Après avoir donné son point de vue dans un reportage, il a reçu une lettre de licenciement qui met fin à neuf ans de travail au service du zoo et des primates.
« Suite à la divulgation d’informations concernant vos activités professionnelles et celles du Zoo d’Abidjan, nous sommes dans le regret de vous informer que votre contrat prend fin dès réception de cette lettre. » Tels sont les mots du courrier, signé de la direction, qu’un soigneur du Zoo d’Abidjan a reçu le 1er septembre. L’homme de 37 ans avait regretté une série de dysfonctionnements, et notamment des problèmes dans la prise en charge des animaux.
Aujourd’hui, le soigneur est soutenu par un ancien délégué du personnel : « C’est normal qu’il s’exprime. Quelles sont les raisons qui ont poussé l’individu à s’exprimer ? Parce qu’il faut comprendre. Il ne faut pas condamner quelqu’un parce qu’il s’est exprimer. Il s’est exprimer par rapport à quoi ? Par rapport à un contexte. Le sanctionner ne résout pas le problème. Le problème, là, il est permanent, il est structurel. »
« Les animaux ne sont pas bien traités »
Le travail du soigneur, responsable de la section des primates, était pourtant apprécié dans le milieu de la défense de la biodiversité. Un membre de l’ONG CALAO appuie l’employé sur le fond du sujet. « Lorsqu’on voit la forme des animaux déjà, on peut se dire qu’ils ne sont pas bien traités. Il faut éviter la cruauté avec les animaux. Je pense que ce que le soignant a dit ne devrait pas être pour chasser certaines personnes. »
La direction du Zoo s’est refusée à tout commentaire. De son côté, l’employé a décidé de porter l’affaire auprès de l’Inspection du travail. (Rfi.fr)