Ce samedi 12 septembre, des manifestants contre le président Michel Aoun ont fait face à ses partisans à Beyrouth. Malgré le déploiement de centaines de militaires, dont des commandos de l’armée, et des policiers anti-émeutes, la tension était forte sur la route menant au palais présidentiel.
Des manifestants hostiles au pouvoir se sont dirigés vers le palais en scandant des slogans contre le président Michel Aoun, à qui ils font assumer la responsabilité des multiples crises et drames qui frappent le Liban depuis un peu moins d’un an.
Stoppés par plusieurs cordons de militaires et de policiers, les contestataires ont accroché des potences sur un des panneaux routiers traversant une autoroute menant au palais présidentiel, réclamant justice pour les victimes de la catastrophe du 4 août, qui a fait 192 morts et plus de 6 500 blessés.
Contre-manifestation…
Les contestataires survoltés ont essayé de forcer les barrages, poussant l’armée à tirer en l’air pour les faire reculer. Quelques centaines de mètres plus loin, une foule de partisans de Michel Aoun s’est rassemblée sur la route menant au palais présidentiel pour « défendre la dignité » du chef de l’État, selon un des porte-parole des manifestants.
« L’armée libanaise utilise des balles réelles contre nous. Nous demandons aux Nations Unies de prendre des sanctions contre le président Michel Aoun ».
Le principal souci des forces de sécurité était d’empêcher tout contact entre les deux groupes pour éviter des affrontements. Malgré cela, des échauffourées ont eu lieu dans certains quartiers. Les partisans de Michel Aoun ont quitté les premiers les lieux. L’armée s’est ensuite employée à disperser des groupes de manifestants anti-pouvoir irréductibles qui jetaient des pierres sur les forces de l’ordre.
Le calme est revenu en soirée, mais le déploiement militaire restait massif sur la route menant au palais présidentiel. (Rfi.fr)