Dans un entretien accordé à France 24 depuis son domicile à Nouakchott, l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, affirme être la cible d’une « vendetta politique » menée par le régime de son successeur et ancien bras droit, Mohamed Ould Ghazouani. Objet d’une enquête pour des soupçons de corruption et de détournement de fonds pendant sa présidence, il nie catégoriquement les faits et estime qu’il s’agit-là d’une opération visant à l’empêcher de jouer à nouveau un rôle politique.
L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz qualifie toutes les accusations à son encontre, et notamment celle selon laquelle il aurait tenté de vendre une île mauritanienne au Qatar d’ »histoires créées de toutes pièces ». Il assure, dans un entretien accordé à France 24, « tout assumer » de sa présidence.
S’il n’accuse pas directement l’actuel président d’être à la manœuvre, il pointe du doigt « ses collaborateurs ». Il explique vivre dans une « grande prison », puisqu’il est privé de son passeport et empêché de sortir de la capitale, Nouakchott.
Mohamed Ould Abdel Aziz dit s’attendre « à tout » de la part du régime actuel, même s’il affirme ne pas avoir peur.
Enfin, l’ancien président mauritanien nie farouchement avoir ourdi un coup d’État ces derniers mois et assure ne pas regretter de ne pas avoir changé la Constitution, afin d’effecteur un troisième mandat, malgré les sollicitations qu’il aurait reçues dans son pays et dans la région. « J’ai tenu à incruster la démocratie dans mon pays », affirme-t-il. (France24)