L’ancien ministre de la Coopération et député Bernard Debré est mort à l’âge de 75 ans. Urologue de formation, ll était le frère de Jean-Louis Debré, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, et de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République.
L’homme politique Bernard Debré, ancien député et ancien ministre de la Coopération, est mort à l’âge de 75 ans, a déclaré à l’AFP son frère Jean-Louis Debré, confirmant une information du Point, dimanche 13 septembre.
Grand médecin, Bernard Debré était membre d’une importante famille politique de la Ve république : il est le fils de Michel, qui fut le premier Premier ministre du général de Gaulle, et le frère jumeau de Jean-Louis, également ancien ministre et ex-président UMP de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel.
Les hommages se sont multipliés en fin de journée. « J’apprends avec tristesse le décès de mon collègue Bernard Debré. C’était un homme droit qui n’avait pas la langue dans sa poche, un grand médecin, un gaulliste. Toutes mes condoléances à ses proches », a immédiatement réagi sur Twitter, au sein de sa famille politique, le député du Vaucluse Julien Aubert.
« Un esprit libre, indépendant et profondément engagé au service des autres, tant dans son parcours médical que politique », a également salué le maire de Nice Christian Estrosi.
Bernard Debré fut à partir de 1986 député d’Indre-et-Loire, département dont il a été conseiller général (RPR, devenu UMP puis LR) de 1992 à 1994. Il a été également ministre de la Coopération dans le gouvernement d’Edouard Balladur (1994-1995) et maire d’Amboise de 1992 à 2001 et député de Paris.
Des réflexions sur l’éthique médicale
Mais l’homme politique était aussi un grand nom de la médecine : chirurgien, professeur d’université, il fut chef du service d’urologie de l’Hôpital Cochin où fut notamment soigné le président François Mitterrand.
Son expérience dans la médecine l’a conduit à écrire de nombreux ouvrages, notamment des réflexion sur l’éthique médicale : « La France malade de sa santé » (1983), « Le Voleur de la vie, la bataille du Sida » (1989), « Avertissement aux malades, aux médecins et aux élus » (2002), « Nous t’avons tant aimé. L’Euthanasie, l’impossible loi » (2004). Chevalier de la Légion d’honneur, il était marié et père de quatre enfants. (France24)