se serait échappée d’une usine de vaccins en 2019 mais les autorités avaient, jusque-là, cacher l’ampleur des contaminations.
C’est un média chinois en ligne installé à Shanghai, Pengpai, qui a révélé l’information : plusieurs milliers de Chinois auraient été infectés par une bactérie à Lanzhou, dans le nord du pays, à cause d’une fuite dans un laboratoire. L’incident aurait eu lieu le 24 juillet 2019 précise Courrier International .
La société pharmaceutique de Lanzhou, l’un des plus anciens fabricants de vaccins vétérinaires de Chine, et producteur référencé par le ministère chinois de l’Agriculture, a, pendant un mois, utilisé des désinfectants périmés dans le processus de production de vaccins contre la brucellose, une maladie contagieuse des animaux d’élevage qui peut se transmettre à l’homme. Cela a entraîné une stérilisation incomplète des émissions de vapeurs résiduelles dans l’atmosphère.
Ces gaz résiduels contaminés ont alors formé des aérosols contenant les bactéries. Ils se sont répandus dans l’air, transportés par le vent jusqu’à l’Institut de recherche vétérinaire de Lanzhou, où l’épidémie a frappé pour la première fois.
Les autorités auraient minimisé les faits
Des premiers cas d’infections ont été signalés en novembre au sein de l’institut, puis, à la fin du mois de décembre, au moins 181 personnes de l’institut avaient été infectées par la brucellose, selon l’agence de presse officielle chinoise Xinhua.
Toutefois, à l’époque, les autorités avaient tenté de minimiser les faits. « L’aérosol formé par les gaz résiduels contenant des bactéries ne peut voyager dans l’air que sur une distance limitée, et la dose est également faible », écrivent-elles dans un communiqué officiel, en conséquence de quoi « il n’y aura pas un grand nombre de personnes contaminées ».
Or, la Commission de la santé de Lanzhou a confirmé que 3 245 personnes avaient contracté la maladie de la brucellose, qui provoque maux de tête, fièvre et douleurs. Au total, les autorités ont testé 21 842 personnes sur les 2,9 millions d’habitants que compte la ville. (OuestFrance)