D’intenses négociations se déroulent à Beyrouth pour tenter de former un gouvernement. Les prochaines heures seront cruciales avec la fin du délai de 24h supplémentaires convenu entre les partis libanais et la France, pleinement engagée dans la recherche d’une solution à la crise politique et économique au Liban.
Ce mercredi, l’Élysée a regretté que les responsables politiques libanais ne soient pas parvenus à former un gouvernement dans le délai qu’ils avaient promis, affirmant toutefois qu’il n’est pas encore trop tard.
La formation du gouvernement bute toujours sur l’exigence des partis chiites à se voir attribuer le portefeuille des Finances et à nommer leurs ministres. Le Hezbollah et le mouvement Amal ont durci leurs positions après les sanctions imposées le 8 septembre par les Etats-Unis contre le député Ali Hassan Khalil, conseiller du président du Parlement Nabih Berry, principale figure politique chiite de l’Etat. Les deux partis soupçonnent leurs adversaires libanais de se servir de ces sanctions pour tenter d’isoler la communauté chiite en écartant ses représentants du pouvoir exécutif.
Mais le leader sunnite Saad Hariri a estimé ce mercredi, que « le ministère des Finances et tous les autres portefeuilles ne sont pas un droit exclusif pour les différentes confessions ».
Pour tenter de concilier ces positions contradictoires, des contacts tous azimuts se déroulent à Beyrouth et à Paris. Ce mercredi toujours, l’ambassadeur de France à Beyrouth s’est entretenu avec une délégation du Hezbollah pour essayer d’arrondir les angles.
Les prochaines heures diront si ces démarches de la dernière chance ont abouti.
Le Premier ministre désigné Moustapha Adib doit se rendre au palais présidentiel ce jeudi pour remettre au chef de l’Etat sa démission ou la composition de son gouvernement. Reste à savoir si Michel Aoun l’acceptera. (Rfi.fr)