Au début de la crise, les propos de Sibeth Ndiaye sur les masques avaient fait polémique. Mercredi 23 septembre, elle est attendue au Sénat pour s’exprimer sur la « communication de c
Depuis son départ du gouvernement en juillet dernier, Sibeth Ndiaye se fait très discrète. C’est justement pour retourner dans l’ombre et avoir le temps de s’occuper de ses enfants que cette fidèle d’Emmanuel Macron avait décidé de quitter l’exécutif et n’avait accepté aucun des postes qui lui auraient été proposés, avait confié son entourage au début de l’été. L’ancienne porte-parole du gouvernement va pourtant sortir du silence. Mercredi 23 septembre, elle est attendue au Sénat pour une « table ronde sur la communication de crise » avec le président de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Jean-Yves Sciamma, rapporte Le Figaro.
Le jour-même son ancienne collègue Agnès Buzyn sera auditionnée par la commission d’enquête sénatoriale. Le lendemain, c’est le successeur de cette dernière au ministère de la Santé, Olivier Véran, qui sera entendu. Mardi 22 septembre, la veille de la table ronde avec Sibeth Ndiaye, c’est la ministre des Armées, Florence Parly, et l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner qui seront appelés à s’exprimer. Jeudi 17 septembre, le successeur de ce dernier, Gérald Darmanin, s’y était fait remarquer sans masque, suscitant l’intervention du vice-président de la commission.
Sibeth Ndiaye, masquée à l’Assemblée nationale, le 23 juin 2020 Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage
Ses propos sur les masques avaient choqué
Lors de la table ronde du 23 septembre, Sibeth Ndiaye sera peut-être amenée à revenir sur la communication très critiquée autour des masques au début de la crise du coronavirus. Les propos de celle qui était porte-parole du gouvernement avaient choqué. « Vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque », avait-elle confié sur RMC le 20 mars dernier. Une phrase qui lui a longtemps été reprochée. Pourtant, elle avait tenté de se justifier, semblant assumer plus que s’excuser. « Comme Olivier Veran, le ministre de la Santé, je n’ai fait que relayer les recommandations édictées à ce moment-là par les autorités sanitaires, dont l’OMS », avait précisé Sibeth Ndiaye au magazine Elle fin avril.
Profitera-t-elle de la table ronde organisée au Sénat pour faire son mea culpa ? « Ne vous sentez pas obligé de me garder, je ne demande rien », aurait-elle lancé à Emmanuel Macron peu avant le remaniement selon Valeurs Actuelles, invitant le président à se séparer « des visages qui ont abîmé la crédibilité du gouvernement ». Une catégorie dont elle ne semblait pas s’exclure. (Gala)
