Les États-Unis n’ont pas perdu de temps. Au lendemain de la proclamation unilatérale du retour des sanctions de l’ONU contre l’Iran, l’administration Trump a annoncé, lundi 21 septembre, des mesures punitives contre 27 personnes ou entités. Elles visent notamment le ministère iranien de la Défense et le président vénézuélien Nicolas Maduro, au nom du respect de ces sanctions contestées par le reste du monde. Donald Trump a ainsi signé un décret qui « gèle les avoirs et intérêts aux États-Unis de ceux qui contribuent à fournir, vendre ou transférer des armes conventionnelles à la République islamique d’Iran », selon un communiqué du président américain. De la même manière, le département d’État a sanctionné le ministère iranien de la Défense et deux de ses organisations chargées de la logistique des forces armées et des industries militaires.
« Le régime iranien a menti continuellement » au sujet de ses intentions nucléaires « et interdit l’accès aux inspecteurs internationaux », a estimé le milliardaire républicain, justifiant une fois de plus son retrait de l’accord international de 2015 dans lequel Téhéran s’engageait à ne pas se doter de l’arme atomique. « Mon gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition pour bloquer les ambitions iraniennes en matière d’armes nucléaires, balistiques et conventionnelles », a-t-il aussi assuré.
« Un avertissement qui doit être entendu par le monde entier »
« Nos mesures aujourd’hui sont un avertissement qui doit être entendu par le monde entier », a de son côté lancé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo devant la presse. C’est au titre de ce nouveau décret que le président vénézuélien, jugé illégitime par les États-Unis, est visé. « Depuis près de deux ans, des responsables corrompus à Téhéran travaillent avec le régime illégitime au Venezuela pour contourner l’embargo de l’ONU sur les armes », a expliqué Mike Pompeo.
Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, présent à la même conférence de presse à Washington, a également annoncé des mesures contre six personnes et trois entités liées à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). Et le département du Commerce a ajouté cinq personnes liées à l’OIEA à sa liste noire des restrictions concernant les exportations d’armes. L’essentiel des personnes et entités visées lundi étaient en fait déjà sur d’autres listes noires américaines, et les annonces apparaissent donc essentiellement symboliques… (LePoint)