Les manifestations de soutien au journaliste incarcéré Khaled Drareni se poursuivent, malgré la pression de l’exécutif, qui accuse Reporters Sans Frontières (RSF) de vouloir « déstabiliser » le pays. View on euronews
En Algérie, le régime veut afficher sa fermeté face aux manifestations de soutien à Khaled Drareni.
Un rassemblement s’est tenu ce lundi à Alger pour la cinquième semaine d’affilée : près de 150 personnes s’étaient réunies pour réclamer la libération de ce journaliste, condamné à deux ans de prison en appel, devenu un symbole de la liberté d’expression.
« Comment pourrait-on miner l’unité du pays ? », lance un manifestant. « Est-ce qu’on a tort de revendiquer la liberté, la dignité, un État de droit ? C’est un jugement injuste. Aujourd’hui, il est grand temps de libérer les prisonniers d’opinion. Nous continuerons notre combat de manière pacifique et civilisée ».
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune accuse Reporters sans Frontières, de vouloir « déstabiliser » le pays.
L’organisation a lancé une campagne de solidarité en faveur de son correspondant, incarcéré fin mars alors qu’il couvrait une manifestation du « Hirak », le mouvement populaire de contestation du régime. Mardi dernier, sa condamnation en deuxième instance pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale » avait suscité l’indignation bien au-delà des frontières algériennes. (EuroNews)