Des dissidents saoudiens exilés dans des pays comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont annoncé mercredi le lancement d’un parti d’opposition, la première formation politique du genre sous le règne du roi Salmane.
L’Arabie saoudite est une monarchie absolue qui ne tolère aucune opposition politique, et la création de ce parti intervient sur fond de répression croissante à l’encontre des dissidents.
Les autorités n’avaient pas réagi dans l’immédiat à la déclaration des dissidents qui a coïncidé avec la célébration du 90e anniversaire de la création du royaume saoudien.
« Nous annonçons la création du Parti de l’assemblée nationale qui vise à instaurer la démocratie comme forme de gouvernement dans le royaume d’Arabie saoudite », ont souligné les dissidents dans un communiqué.
Le parti est dirigé par le défenseur des droits humains basé à Londres, Yahya Assiri, et compte parmi ses membres l’universitaire Madaoui al-Rachid, le chercheur Saïd ben Nasser al-Ghamdi, le militant Ahmed al-Mshikhs, Abdallah Alaoudh, qui vit aux Etats-Unis et Oman Abdel Aziz, exilé au Canada, ont indiqué à l’AFP des sources proches de la formation.
Cette formation politique ne risque pas de déstabiliser le royaume saoudien mais créé, selon des spécialistes, un nouveau défi aux dirigeants saoudiens, à un membre où le royaume est affecté par la chute des prix du pétrole et s’apprête à accueillir un sommet du G20 en novembre… (Afp)