Le « Front uni » de l’opposition ivoirienne a organisé trois meetings communs à Abidjan, dans les communes de Yopougon, Anono et Gonzagueville samedi 26 septembre. RFI s’est rendu sur le terrain d’Anono et a constaté une que la foule n’était pas au rendez-vous pour cette première journée de mobilisation de la coalition de l’opposition.
Une fine bruine arrose le terrain de la chefferie d’Anono où se tient l’un des meetings de la coalition d’opposition. Toutes les sensibilités de l’opposition, à l’exception du candidat indépendant Kouadio Konan Bertin, ont appelé il y a quelques jours à la mobilisation pour demander les dissolutions des deux institutions chargées d’organiser et de valider le processus électoral : la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, ainsi que le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara.
Les participants, des militants et des cadres du Front populaire ivoirien (FPI), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ou encore de Générations et peuple solidaires (GPS), se protègent sous des tonnelles blanches.
Devant la scène, un grand vide. L’affluence est faible, mais Diack Gassama, cadre de Générations peuples solidaires, le mouvement de Guillaume Soro, explique qu’il s’agit d’un premier essai avant d’autres appels à la mobilisation : « Le symbole qu’il faut retenir aujourd’hui, c’est que nous disons non à l’exclusion des candidats Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, et également que nous exigeons la dissolution de cette CEI qui n’est pas crédible. »
Pour animer le rassemblement, les artistes se sont succédé toute la matinée en présence notamment du maire PDCI de Cocody, Jean-Marc Yacé ou encore du secrétaire général adjoint du FPI César Etou.
Certains militant portent d’ailleurs un tee-shirt sur lesquels est inscrit le message « Unis pour sauver la Côte d’Ivoire », accompagné des portraits des deux anciens présidents, côte à côte, Laurent Gbagbo (FPI) et Henri Konan Bédié (PDCI) : « Depuis 1999, la Côte d’Ivoire ne fait que vivre la guerre. Et donc, pour qu’il y ait un changement, aujourd’hui l’opposition se met ensemble. On veut la réconciliation des Ivoiriens. »
Flop ou début d’un long mouvement de contestation ? L’élection présidentielle doit se tenir dans 35 jours. (Rfi.fr)