Comment relancer l’économie du Sénégal ? La question était au cœur d’un conseil présidentiel mardi 29 septembre. Les représentants du gouvernement, du secteur privé, et des partenaires du pays étaient réunis autour de Macky Sall. Les autorités ont présenté un plan d’un montant de 22,4 milliards d’euros et défini des secteurs prioritaires.
« Après la défense, il faut passer à l’attaque » pour retrouver la croissance selon la formule sportive utilisée par chef de l’État. Et pour cela, les autorités ont ajusté leur stratégie, avec de nouvelles priorités : « Premièrement, accélérer la souveraineté alimentaire en renforçant notre autonomie sur les produits de base et nous sommes sur la bonne voie, en particulier sur le riz. La souveraineté sanitaire et pharmaceutique, l’industrialisation de l’économie, la transformation digitale de l’économie… », détaille Amadou Hott, ministre de l’Économie.
Une stratégie soutenue par les partenaires du Sénégal. Mais qui reste déséquilibrée selon Fassory Diawara, représentant de la société civile : « La recherche et l’innovation ne sont pas prises en compte dans la définition des actions prioritaires. Le secteur de l’éducation et de la formation ne représente que 3,6% des ressources allouées au financement. C’est en soi difficile à comprendre. La politique de jeunesse est dotée d’une allocation budgétaire somme toute insuffisante. Sur ce plan, nous notons un écart énorme entre l’axe de Dakar et les autres villes. »
Pour la mise en œuvre de ce plan, les autorités comptent sur la participation du secteur privé, à hauteur d’un tiers. Avec la pandémie de coronavirus, le taux de croissance du Sénégal, prévu à 6,8% en 2020, pourrait chuter à -0,7%. Mais le chef de l’État affiche son optimisme, avec une prévision de croissance de 5,2% dès l’an prochain et une perspective de plus de 13% en 2023, grâce à l’exploitation du pétrole et du gaz. (Rfi.fr)