Une mission d’experts internationaux indépendants a commencé mardi 13 octobre un audit du fichier électoral. Déployée par l’Organisation internationale de la francophonie, l’équipe d’experts travaillera avec d’autres experts reconnus par l’Union africaine, l’UE et le système des Nations unies.
La mission des experts est de s’assurer que le fichier ne contient ni d’électeurs fictifs, ni d’inscriptions multiples afin que les prochaines élections puissent se dérouler sur la base d’un fichier incontestable.
La classe politique souhaite s’assurer que tous les Burkinabè inscrits sur le fichier, le sont une seule fois et ne voteront qu’une seule fois. Cet audit du fichier électoral par des experts indépendants, demandé par l’opposition et appuyé par les partis de la majorité présidentielle, fait suite à un constat, durant le processus d’enrôlement.
« Quand nous avons vu les forces de sécurité mener des opérations qui ont permis de mettre la main sur des convois de gens qui venaient faire des enrôlements dans des endroits où ils n’habitaient pas, nous avons soupçonné qu’il y ait peut-être quelque part des officines qui font des double enrôlements », explique Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition.
L’équipe d’experts internationaux déployée par l’organisation internationale de la francophonie passera au tamis le fichier. Selon l’expert électoral Cyril Kulenovic, cet audit touchera tous les aspects du fichier électoral. « Sera abordé le cadre juridique, le cadre réglementaire, les opérations, le recrutement du personnel, leur sélection, les sanctions qui ont pu être prononcées. Evidemment seront aussi abordé les questions opérationnelles, logistiques. »
Pour le ministre de l’Administration du territoire Siméon Sawadogo, cet audit constitue une étape importante pour des élections transparentes. « Nous avons voulu que les élections du 22 novembre 2020 se fassent de façon transparentes, équitables et que nous puissions avoir des résultats non contestables par toutes les parties. »
Au sein du comité technique chargé de l’audit du fichier électoral figurent des membres de la société civile, des partis de la majorité au pouvoir et de l’opposition. (Rfi.fr)