Dernière ligne droite avant le verdict. Le président américain, Donald Trump, et son rival démocrate, Joe Biden, lancent leurs dernières forces dans la course aux soutiens, samedi 31 octobre, en sillonnant des États cruciaux pour remporter la présidentielle américaine du 3 novembre.
Barack Obama aux côtés de Joe Biden dans le Michigan, Donald Trump à nouveau en Pennsylvanie : les deux candidats à la présidentielle américaine sillonnent chacun samedi deux États cruciaux pour décrocher la victoire lors d’un dernier week-end de campagne décisif avant l’élection de mardi.
Pour la première fois depuis le début de la campagne, le démocrate Joe Biden, 77 ans, sera sur scène avec l’ex-président Barack Obama pour deux meetings en « drive-in », dans les villes de Flint et Détroit, dans l’État du Michigan. Stevie Wonder est de son côté attendu comme invité musical dans la soirée.
Le républicain Donald Trump, 74 ans, avait remporté cet ancien bassin industriel avec une très fine marge de 0,2 points en 2016, mais cette année l’ancien vice-président mène de sept points d’avance.
Cet État du nord-est des États-Unis attribue 16 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour décrocher la Maison Blanche.
Depuis une semaine, l’ancien président Barack Obama a mis sa popularité au service de Joe Biden, avec plusieurs meetings notamment en Floride ou encore en Pennsylvanie.
Le président Donald Trump sillonnera d’ailleurs samedi cet autre État-clé du pays, où trois meetings sont prévus. Le milliardaire avait remporté la Pennsylvanie sur le fil en 2016 face à Hillary Clinton.
Chaque voix comptera donc le 3 novembre.
« Pas de Noël »
La veille, les deux candidats ont labouré les terres du Midwest, autre région-clé pour la présidentielle , qui avait propulsé Donald Trump vers la victoire en 2016.
Fidèle à son rythme de campagne effréné, ce dernier a enchaîné vendredi les meetings dans trois États : le Michigan, le Minnesota et le Wisconsin.
Devant ses partisans, le président a de nouveau minimisé la gravité du Covid-19, dont il s’est lui-même remis et mis en garde contre les plans de son rival.
Sous une administration Biden, « il n’y aura pas d’école, pas de cérémonies de remise de diplôme, pas de mariage, pas de Thanksgiving, pas de Noël », a-t-il lancé à la foule à Rochester, dans le Minnesota.
« Si vous l’attrapez, vous irez mieux, et ensuite vous serez immunisés », avait-il aussi affirmé quelques heures plus tôt dans le Michigan, alors que la crise sanitaire a frappé de plein fouet l’économie, l’un de ses points forts auprès des électeurs.
La pandémie a fait près de 230 000 morts aux États-Unis. Le pays, qui a franchi vendredi le cap des neuf millions de cas détectés de Covid-19, a aussi reporté un nouveau record de nouveaux cas enregistrés en 24h, avec 94 125 nouveaux cas à 20H30 (00H30 GMT), selon un relevé effectué par l’AFP des chiffres de l’université, actualisés en continu.
« Le président Trump sème la discorde »
Après des semaines de confinement dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden était aussi en visite dans trois États vendredi en une journée : Iowa, Minnesota et Wisconsin.
À l’opposé de son adversaire, l’ex-bras droit de Barack Obama respecte cependant scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution face à la pandémie de Covid-19.
Il a ainsi limité ses meetings à quelques centaines d’invités lors de rassemblements en voiture devenus l’emblème de sa campagne.
L’ancien vice-président a d’ailleurs éreinté la gestion de la pandémie par son rival.
« Donald Trump a sorti un drapeau blanc et a capitulé face au virus », a-t-il lancé devant ses partisans à Milwaukee dans le Wisconsin.
« Le président Trump sème la discorde. Il croit qu’il peut nous diviser », avait aussi tonné le démocrate, qui se présente en rassembleur, dans le Minnesota.
Donald Trump avait remporté largement l’Iowa en 2016, mais cette fois, l’Etat agricole est en jeu dans les sondages.
Record au Texas
Le vice-président Mike Pence était vendredi dans l’Arizona, tandis que la colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, faisait campagne au Texas avant de se rendre samedi en Floride.
À la faveur de sondages serrés et d’une mobilisation record, l’équipe Biden veut croire qu’elle peut remporter l’État conservateur du Texas.
Avec neuf millions de bulletins déjà déposés, le nombre de votes anticipés dans cet État du sud a dépassé le nombre total de voix de 2016.
Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 86 millions d’Américains ont voté de façon anticipée, sur les plus de 230 millions d’électeurs américains. (France24/Afp)