La mission d’observation de la Cédéao et celle de l’Union Africaine, ont rendu leurs conclusions à l’hôtel Ivoire. Toutes deux reconnaissent la tenue de l’élection, qui est même qualifiée de « globalement satisfaisante » par l’UA, mais elles pointent aussi un contexte de fortes divergences politiques et les incidents qui ont émaillé le scrutin. Une nouvelle fois, les deux institutions africaines interétatiques appellent les acteurs politiques au dialogue.
Devant les équipes d’observateurs, le chef de la mission de la Cédéao, Hadjibou Soumaré a regretté les incidents qui ont émaillé le scrutin, « une entrave à la démocratie », dit-il. Il conclut sa déclaration par une adresse aux institutions ivoiriennes, en s’inquiétant de « la continuité de l’Etat » en Côte d’Ivoire.
« La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre note des défis associés au scrutin et les invite à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d’assurer une continuité de l’Etat dans la sérénité et le dialogue. »
Le chef de la mission de l’Union Africaine, Mohamed Dileita, a été moins mitigé au sujet de cette élection qu’il qualifie de « globalement satisfaisante ». « Les votes observés se sont déroulés dans une atmosphère calme, sereine, dans 98,5% des cas. »
Boubèye Maïga, le chef de la mission de la La Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) indique que le scrutin a respecté le code électoral mais appelle, lui aussi, au dialogue. « Tous les acteurs souhaitent le dialogue, le président Ouattara que nous avons rencontré s’inscrit dans la même perspective. D’autant plus que le pays s’inscrit dans un cycle électoral qui va s’étendre sur plusieurs mois. »
Peu avant le scrutin, Alassane Ouatarra a indiqué lors d’un meeting qu’il souhaitait organiser des élections législatives avant la fin de l’année. (Rfi.fr)