La Tunisie traverse une crise sans précédent aggravée par la crise sanitaire. Le chef du gouvernement a dressé mardi un état des lieux de la situation économique et sociale. Des comptes dans le rouge, un chômage au plus haut et un exode de la jeunesse vers l’Europe, autant d’éléments qu’Hichem Mechichi entend corriger.
« La Tunisie n’est pas en faillite », a lancé le chef de l’exécutif annonçant tout de même qu’en 2020, le déficit budgétaire atteindra le niveau record de 14 % du PIB.
Depuis la chute de Ben Ali en 2011, le pays n’est pas parvenu, a-t-il dit, à concevoir un modèle économique capable de redonner espoir aux Tunisiens. Parmi les conséquences, un chômage qui atteint désormais près de 20 %. Et cette absence de visibilité a renforcé, selon lui, la migration clandestine vers l’Europe.
Pour stopper l’hémorragie et redonner le goût de la Tunisie aux jeunes tentés par le vieux continent, Hichem Mechichi attend un geste de la banque centrale et mise sur de grandes réformes dans le projet de budget 2021.
« Il faut retourner au travail ! » a déclaré le locataire de la Kasbah qui refuse par ailleurs tout blocage de l’exploitation des richesses du pays. Il veut ainsi mettre fin aux mouvements sociaux qui depuis des mois perturbent les productions de phosphate et de pétrole.
En ce qui concerne les financements internationaux, le plan sur quatre ans du FMI a pris fin au printemps. L’issue de la nouvelle demande, en cours, pourrait faciliter l’octroi d’aide d’autres bailleurs de fonds internationaux. (Rfi.fr)