Pierre Buyoya, ancien président du Burundi par deux fois parvenu au pouvoir à l’issue de coups d’Etat, est mort jeudi à l’âge de 71 ans, a annoncé vendredi son entourage.
Selon une de ses proches, il est mort durant un transfert médicalisé vers Paris. S’exprimant sous couvert de l’anonymat, elle a refusé de donner d’autres détails.
« Le décès de l’ancien président Pierre Buyoya se confirme, il n’y a plus aucun doute », a tweeté Willy Nyamtiwe, directeur du services de communication de la présidence burundaise.
Pierre Buyoya, membre de la minorité tutsie, a dirigé le Burundi au total pendant treize ans, en 1987-1993 puis entre 1996 et 2003.
L’ancien chef d’Etat vivait au Mali, où il exerçait depuis 2012 des fonctions d’émissaire de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel jusqu’au 24 novembre dernier, date à laquelle il a démissionné.
Selon Radio France Internationale, Pierre Buyoya a été contaminé par le COVID-19 avant d’être hospitalisé à la clinique Pasteur de Bamako.
Aucun responsable politique malien n’a pu être joint pour confirmer ou étayer ces informations.
En octobre dernier, il a été jugé coupable par contumace de l’assassinat de Melchior Ndadaye, qui l’avait battu aux élections de juin 1993. La mort du premier président démocratiquement élu du pays, trois mois seulement après son entrée en fonction, a été l’élément déclencheur de dix années de guerre civile fatale à 300.000 personnes au moins. (reuters)