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Investiture de Joe Biden. Les alliés des États-Unis optimistes, l’Iran et la Russie sceptiques

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La prestation de serment de Joe Biden, devenu mercredi le 46e président des États-Unis, a provoqué une série de réactions à l’échelle internationale. Si les alliés des États-Unis, tels que l’Union européenne, la France ou encore le Canada, ont affiché leur optimisme, les rivaux de la première puissance mondiale se sont eux montrés sceptiques, à l’instar de l’Iran et de la Russie. 

L’arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden, après quatre ans de présidence controversée de Donald Trump, a suscité, mercredi 20 janvier, une vague d’optimisme et de soulagement chez les alliés traditionnels des États-Unis, qui lui ont proposé un « nouveau départ ».

Les principaux rivaux de Washington ont préféré se montrer sans illusions, la Russie jugeant qu’une amélioration des relations dépendrait de la « volonté politique » du nouveau président et l’Iran estimant que « la balle est dans le camp » de Joe Biden.

« Un nouveau départ » pour l’Europe

« L’Europe est prête pour un nouveau départ », a tweeté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après l’investiture de Joe Biden.

« L’UE a de nouveau un ami à la Maison Blanche après quatre longues années » de présidence Trump, avait-elle lancé auparavant devant le Parlement européen.

De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a estimé qu’il était « temps de revenir aux convictions, au bon sens et de moderniser notre relation », après avoir lancé « un appel à construire ensemble un pacte fondateur, nouveau ».

« Le début d’un nouveau chapitre de l’Alliance transatlantique »

« Aujourd’hui marque le début d’un nouveau chapitre de l’Alliance transatlantique », a estimé le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

« J’attends avec impatience de travailler étroitement avec le président Biden », a-t-il ajouté, soulignant que « les alliés de l’Otan doivent être unis pour faire face aux conséquences pour la sécurité de l’ascension de la Chine, de la menace terroriste, y compris en Afghanistan et en Irak, et d’une Russie plus assurée ». 

« Grand soulagement » de l’Allemagne

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a fait part de son « grand soulagement ». 

« Nous nous réjouissons que les États-Unis en tant que partenaire indispensable soient à l’avenir de nouveau à nos côtés sur de nombreuses questions : dans le combat commun et solidaire contre la pandémie de Covid-19, la protection mondiale du climat, sur les questions de sécurité », a-t-il détaillé.

Boris Johnson « impatient de travailler » avec Joe Biden

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a également félicité Joe Biden, se disant « impatient de travailler » avec lui. 

« Le leadership américain est vital sur les questions qui nous concernent tous, du changement climatique au Covid, et je suis impatient de travailler avec le président Biden », a-t-il écrit sur Twitter.

Les félicitations d’Emmanuel Macron

Le président français, Emmanuel Macron, a adressé ses « meilleurs vœux de succès » au nouveau président américain et salué sa décision de revenir dans l’Accord de Paris sur le climat.

« C’est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C’est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète », a-t-il dit.

« Un grand jour pour la démocratie », selon Giuseppe Conte

Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a adressé « tous ses vœux de bon travail au président Joe Biden et à la vice-présidente, Kamala Harris« , saluant « un grand jour pour la démocratie, dont l’importance dépasse les frontières américaines ». 

« L’Italie est prête à affronter avec les États-Unis les défis communs de l’agenda international », a-t-il écrit sur Twitter.

Les vœux du pape François

Le pape François a envoyé « ses vœux cordiaux et l’assurance de ses prières » au deuxième président catholique de l’histoire des États-Unis après John F. Kennedy, et l’a encouragé à favoriser « la réconciliation et la paix aux États-Unis et entre les nations du monde ».

Joe Biden, un « vrai ami » de l’Irlande

Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin a félicité Joe Biden, un « vrai ami » de l’Irlande, en rappelant ses racines irlandaises. Il a affirmé vouloir approfondir la « coopération » entre leurs deux pays.

Justin Trudeau « impatient de travailler avec le président Biden »

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est dit « impatient de travailler avec le président Biden » afin de « chercher à rendre nos pays plus sécuritaires, plus prospères et plus résilients ».

« Chaleureuses félicitations » de l’Inde

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a adressé ses « chaleureuses félicitations » à Joe Biden. Il a indiqué qu’il « attendait avec impatience de travailler avec lui pour renforcer le partenariat stratégique entre l’Inde et les États-Unis ».

« Renforcer l’alliance » entre Israël et les États-Unis

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé le nouveau président américain à « renforcer l’alliance » entre Israël et les États-Unis afin d’affronter des « défis communs », comme la « menace » de l’Iran.

L’espoir d’une Palestine « indépendante »

Les Palestiniens ont, de leur côté, invité le président Biden à œuvrer à la création d’une Palestine « indépendante ».

« Nous sommes impatients de travailler ensemble pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde », a affirmé le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

La Russie espère un travail « plus constructif »

Le Kremlin a jugé que l’amélioration des relations entre la Russie et les États-Unis dépendait de la « volonté politique » du président élu Joe Biden, selon une déclaration du porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

La diplomatie russe a par ailleurs déclaré espérer un travail « plus constructif » avec l’administration Biden en vue de prolonger un important traité de désarmement New Start, limitant les arsenaux nucléaires des deux puissances, qui expire le 5 février.

Pour sa part, le dernier dirigeant de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, a appelé à « une normalisation des relations », qui sont aujourd’hui « source d’une grande inquiétude ».

La politique de Donald Trump fustigée par l’Iran

Téhéran a salué le départ du « tyran » Donald Trump, jugeant que « la balle est dans le camp » du nouveau président américain, Joe Biden, pour un éventuel retour de Washington à l’accord sur le nucléaire iranien.

Donald Trump « n’a apporté que des problèmes à son propre peuple et au reste du monde », a ajouté le président iranien, Hassan Rohani, dans cette allocution télévisée. (france24)

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