Depuis le 19 décembre, un puits de gaz naturel brûle à Ngadiaga, dans la région de Thiès, sur un site exploité conjointement par la société nationale Petrosen et l’entreprise américaine Fortesa.
Le groupe de services pétroliers américain Halliburton a été appelé en renfort pour éteindre l’incendie qui s’est déclaré le 19 décembre à Ngadiaga. Le mois dernier, Petrosen avait estimé qu’il faudrait « maximum 15 jours » pour venir à bout du sinistre. Mais le puits brûle toujours. « Les populations environnantes sont inquiètes, témoigne Maguèye Ndiaye, maire de la commune de Notto Gouye Diama. Les enfants ont peur parce que les flammes brûlent la nuit et la fumée parfois pollue l’atmosphère. »
Un bassin d’une capacité de 4000 m3 d’eau a été creusé pour alimenter les pompes servant à maîtriser le feu. Mais l’extinction ne sera qu’une première étape, explique Ludovic Leroy, ingénieur dans le domaine pétrolier.
« Éteindre l’incendie va juste permettre de pouvoir accéder à la zone du puits et après il y a le travail de recherche et d’arrêt de la fuite. Ce sera beaucoup plus compliqué. Le délai pour l’extinction va dépendre de la nature de la fuite, parce que cet incendie est apparu dans une phase très particulière de la vie du puits. Ce puits était en cours de modification. On est allés faire un forage pour aller cherchez du gaz plus profond puisque la productivité était en déclin. Le gaz trouvé est en train de se perdre et il est possible qu’on soit obligés de « tuer le puits » pour pouvoir venir à bout de cette fuite. »
Deux personnes sont mortes sur le site. Cette semaine, un gendarme chargé de la sécurité s’est noyé dans le bassin d’eau creusé pour l’extinction. Avant lui, un agent de Fortesa, présent lors du déclenchement de l’incendie, est décédé des suites de ses blessures. (rfi)