La coordination onusienne des affaires humanitaires en RDC s’inquiète. En 2021, les violences dans la zone orientale du pays et l’afflux des réfugiés sur le territoire congolais font exploser les besoins des populations. Les pays donateurs et la communauté internationale mobilisent trop peu de moyens pour alléger la souffrance des habitants de ces régions.
Il faudra 1,9 milliard de dollars américains pour permettre aux ONG nationales, internationales et agences des Nations unies de face faire à la crise et d’aider près de 20 millions de personnes qui ont un besoin d’assistance et de protection.
Dans son communiqué, le coordonnateur humanitaire s’inquiète d’autant plus que l’insécurité alimentaire « a atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré ». Près d’un quart de la population sera confronté à une insécurité alimentaire « sévère et aiguë dans les 6 premiers mois de cette année » affirme-t-il.
5 millions de déplacés internes
Si la crise est aussi majeure, ce n’est pas uniquement à cause des conflits armés, il y a les catastrophes naturelles, les épidémies, et l’impact socio-économique du Covid-19. Le tout, dans un environnement délétère marqué par un manque structurel d’accès aux services essentiels.
La RDC enregistre plus de 5 millions de déplacées internes sans compter les 527 000 réfugiés. Les enfants en bas âges représentent près d’un cinquième des personnes souffrant de malnutrition aiguë.
Pour le coordinateur humanitaire la situation « pourrait empirer si une assistance n’était pas fournie rapidement pour satisfaire les besoins fondamentaux des plus vulnérables ». Le problème est que les bailleurs mobilisent de moins en moins de moyens. En 2020, seulement 36 % du budget sur 1,8 milliard ont été mobilisés. (rfi)