Le nouvel exécutif libyen dirigé par le chef du Conseil présidentiel Mohamad Younes al Manfi a tenu hier par visioconférence, sa toute première réunion depuis sa désignation vendredi dernier à Genève. La formation du gouvernement et le plan d’action pour la période de dix mois de transition, avant les élections étaient au cœur des discussions. Dans ses premières déclarations, Abdel Hamid Dbeibah, le nouveau Premier ministre, n’a pas exclu de reconduire à leur poste des ministres actuellement en exercice.
Dans ses déclarations accordées à une agence de presse turque (Anadolu), le Premier ministre de transition a affirmé qu’il fera en sorte que le gouvernement représente « tous les Libyens ». Washington encourage Tripoli à former un gouvernement de technocrates, comme l’a fait savoir l’ambassadeur américain en Libye Hier.
Ancien kadhafiste, aujourd’hui proche de la Turquie, Abdel Hamid Dbeibah a indiqué que celle-ci était un pays « frère », « allié » un « vrai partenaire » avec lequel il compte développer des relations commerciales au plus haut niveau. La présence militaire turque en Libye a ainsi été passée sous silence dans ses déclarations.
Le Parlement, fortement divisé, est censé donner sa confiance au nouvel exécutif dans un délai de 21 jours après la formation du gouvernement. Aguila Saleh, le chef du Parlement, a appelé à une réunion préparatoire à Benghazi, lundi prochain. Mais les difficultés commencent déjà, les parlementaires de Tripoli refusent de s’y rendre.
Selon l’accord politique de Genève, si le Parlement n’accorde pas sa confiance au gouvernement au bout de 21 jours, il reviendrait alors au Forum libyen du dialogue politique d’assumer ce rôle. (rfi)