Au Sénégal, une nouvelle étape de la procédure concernant Ousmane Sonko, une commission ad hoc, a été créée, ce lundi 15 février, à l’Assemblée nationale. Elle sera chargée de statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député de l’opposition. Ousmane Sonko est accusé de viol avec menace par une employée d’un salon de massage, à Dakar. Il a refusé de répondre à la convocation de la gendarmerie en invoquant cette immunité parlementaire. La procédure devrait durer encore plusieurs jours.
Il s’agit d’une commission de onze membres dont huit de la majorité présidentielle, deux du groupe parlementaire Liberté et démocratie et une des non-inscrits. La liste doit encore être ratifiée en séance plénière à l’Assemblée nationale du Sénégal. Rendez-vous est pris pour le mercredi 17 février.
Après le vote, la procédure prévoit une audition d’Ousmane Sonko devant la commission ad hoc. Cependant, il serait en droit de refuser de répondre à une convocation, selon sa défense, qui indique: « Nous aviserons ». La commission fera ensuite un rapport pour lever ou pas l’immunité parlementaire du député, pour le mettre à la disposition de la justice. La décision sera, là encore, soumise à une séance plénière.
D’ores et déjà, le Parti démocratique sénégalais (PDS) s’oppose à toute levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Dans un communiqué, son secrétaire général, l’ex-président Abdoulaye Wade, estime que l’opposant « a manqué de prudence et a été piégé ». « Apparemment », écrit-il, « son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses ». L’ancien chef de l’État condamne « cette façon d’éliminer un adversaire politique ». (Rfi)