Le chanteur espagnol Pablo Hasél purge une peine de neuf mois après une série de tweets injurieux envers la couronne et la police espagnoles.
Il est devenu le symbole de la liberté d’expression. Pablo Hasél, de son vrai nom Pablo Rivadulla i Duro, condamné pour apologie du terrorisme, injures contre la monarchie et les forces de l’ordre , est en prison.
Ils ne me feront jamais plier, malgré toute la répression a déclaré le rappeur de 32 ans, le poing levé, lors de son arrestation. Mardi soir 16 février 2021, plusieurs manifestations ont eu lieu en Espagne. Notamment en Catalogne, où dix-huit personnes ont été arrêtées après des heurts qui ont fait une trentaine de blessés, dont dix-neuf policiers. Mercredi soir 17 février 2021, des altercations et des affrontements avec la police ont eu lieu lors de nouvelles manifestations à Madrid et Barcelone. Dans la capitale espagnole, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Puerta del Sol, fortement gardée par les forces de sécurité, derrière des banderoles qui clamaient « Assez de censure » et réclamaient la « Liberté »pour Pablo Hasél.
« Un manque de proportionnalité »
Gênée, la porte-parole du gouvernement a admis un manque de proportionnalité , dans la peine de prison de Pablo Hasél (neuf mois ferme). C’est dans les rangs du parti Podemos que les critiques ont été les plus acerbes. Il n’y a pas de progrès si nous ne voulons pas reconnaître les manques démocratiques actuels », rappelait le parti de gauche radicale, tandis que son chef Pablo Iglesias – par ailleurs vice-Premier ministre – indiquait qu’il n’y avait pas de normalité politique et démocratique en Espagne, suscitant indignation à droite et embarras de Pedro Sanchez, le Premier ministre socialiste.
Une pétition du monde de la culture
Le monde de la culture a lancé une pétition. Une épée de Damoclès plane au-dessus de la tête de toute personnalité osant critiquer publiquement les actions d’une quelconque institution étatique », pouvait-on lire dans ce manifeste signé par plus de 200 artistes dont Javier Bardem, Pedro Almodovar et Joan Manuel Serrat.
Selon le rapport de l’ONG FreeMuse, l’Espagne est le pays au monde qui a le plus emprisonné d’artistes en 2019 : quatorze. Un de plus qu’en Iran. (OuestFrance)