Au Sénégal, la procédure sur la demande de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko suit son cours. L’Assemblée nationale a ratifié hier mercredi la composition de la commission ad hoc qui sera chargée de statuer. Désormais validée, la commission a commencé à travailler. Mais elle est contestée par des députés de l’opposition.
La séance plénière, qui s’est réunie sans public pour cause de pandémie, a été houleuse ce mercredi. Des députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle avant le vote sur la composition de la commission ad hoc.
C’est le cas de Aïda Mbodj, du groupe des non inscrits. « Le procureur, dans son réquisitoire, a visé X ; je pense donc que que X devait être identifié avec suffisamment de charges et d’éléments constitutifs pour dire que c’est Ousmane Sonko… Pour le moment, nous ne pouvons pas nous associer à ce qui semble être un carnage ! », nous explique t-elle.
De faux arguments pour le député Abdoulaye Wilane, de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar. Alors que la commission ad hoc comprend deux membres du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, et 1 des non inscrits, il dénonce une « théâtralisation » de la part de certains élus de l’opposition. « Mais c’est des farceurs ! Ils ont pris part à la Commission des lois, ils ont pris part à la Conférence des présidents, ils ont contribué à meubler la composition de la Commission ad hoc, ils ont participé à tous les travaux ! … C’est de la mise en scène… ! »… (Rfi)