En Centrafrique, des décrets ont été rendus publics, ce dimanche 21 février, par la primature. Il s’agit de quatre décrets signés le 19 février par le président Faustin Archange Touadéra révoquant une douzaine de ministres ou conseillers des cabinets de la primature ou encore de la présidence, pour la plupart issus des groupes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Ils sont, pour beaucoup, issus des groupes armés MPC, UPC ou encore anti-balaka. Ce sont des groupes signataires de la déclaration de Kamba Kota portant création de la coalition armée qui tente de renverser le pouvoir de Bangui depuis le mois de décembre.
La plupart des 12 personnalités révoquées avaient été nommées à la suite de la signature des accords de Khartoum de février 2019 qui prévoyait notamment « l’inclusivité et la discrimination positive à tous les échelons de l’État ». La constitution d’un gouvernement, avec la participation de membres de groupes armés, avait été l’une des premières mesures pas toujours comprise ou acceptée par la population centrafricaine.
Il s’agit de la deuxième vague de révocations. Le 31 décembre, le président Touadéra avait exclu de leurs fonctions officielles, les principaux chefs de guerre tels qu’Ali Darass, Mahamat Al Khatim ou encore Maxime Mokom.
Cette série de limogeages intervient alors que les autorités sont en pleine offensive armée sur le territoire, appuyées par leurs alliés russes et rwandais. Ils reprennent position dans de nombreuses localités du pays. Parmi les plus importantes prises de ces derniers jours : Bambari, bastion de l’UPC.
Le Premier ministre a annoncé, ce dimanche matin, que l’armée centrafricaine est aux portes de Bossangoa, fief de l’ancien chef de l’État, François Bozizé. (Rfi)