Le député sénégalais Ousmane Sonko, accusé de viol avec menace par une employée d’un salon de beauté, sera fixé sur son sort, vendredi 26 février, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale. Elle examinera les conclusions de la commission « ad hoc » chargée de statuer sur la demande de levée de son immunité.
C’est dans un climat politique tendu que Ousmane Sonko pourrait perdre son immunité parlementaire vendredi. Des militants pro-Sonko ont déjà demandé « aux Sénégalais épris de justice de se ternir prêt pour faire face à cette injustice » et pour « résister ».
Le député fait l’objet d’une plainte pour viols et menaces de mort déposée par une employée d’un salon de beauté de Dakar dans lequel il allait se faire masser. Arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et député depuis 2017, l’opposant nie les accusations et crie au complot, ourdi selon lui par le chef de l’État, Macky Sall.
Marche de soutien
Réunis lors d’une conférence de presse mercredi, ces membres du mouvement « Frapp-France dégage » et du parti des Patriotes (Pastef) de Dakar se sont indignés de l’interdiction de la marche prévue mercredi en soutien au député accusé de viol et qui dénonce un complot politique. Les organisateurs ont déjà prévu de battre le pavé mardi 2 mars alors que les autorités rappellent que les rassemblements et manifestations sont interdits dans le cadre la lutte contre le coronavirus.
Les militants ont aussi appelé à la libération des trois activistes proches d’Ousmane Sonko arrêtés en début de semaine.
La plaignante, actuellement sous protection policière, sera entendue ce jeudi par le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête. Ousmane Sonko pourrait lui aussi bientôt être convoqué si son immunité parlementaire est levée. (Rfi)