vendredi, avril 19, 2024
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SARKOZY : « Ce qui m’arrive pourrait arriver à n’importe lequel d’entre nous »

«  Je suis habitué à subir ce harcèlement depuis 10 ans », a rapidement pesté Nicolas Sarkozy, mercredi 3 mars, au 20 Heures de TF1, deux jours après sa condamnation dans l’affaire dite des écoutes. L’ancien locataire de l’Elysée a une nouvelle fois clamé son innocence et entend bien se battre jusqu’au bout. Et l’ancien président de dénoncer que cela fait « dix ans que des moyens considérables sont mis en ?uvre, des dizaines de magistrats, des dizaines de policiers, des commissions rogatoires dans tous les coins du monde pour absolument trouver quelque chose à me reprocher ». « Il faudra d’ailleurs qu’un jour ceux qui ont engagé toutes ces actions disent aux contribuables combien ça a coûté », a-t-il encore lancé. 

« Je suis venu dire aux Français que je suis un homme qui a toujours assumé ses responsabilités, je ne baisserai pas la tête parce qu’on me reproche des faits que je n’ai pas commis. C’est une injustice, je me battrai jusqu’au bout pour que la vérité triomphe », a-t-il poursuivi, estimant, après le jugement rendu lundi, « qu’en 2021, on peut condamner un homme (?) sans l’ombre d’une preuve ». D’ailleurs, Nicolas Sarkozy assure se battre « parce que ceux qui nous regardent doivent savoir que ce qui m’arrive pourrait arriver à n’importe lequel d’entre nous ».

« Il n’y a rien à trouver »

Revenant plus avant sur l’affaire, il a déclaré que la justice n’a « rien trouvé parce qu’il n’y a rien à trouver. » « On me condamne à trois ans de prison parce qu’on me prête une intention d’avoir voulu rendre service à l’ami d’un ami, tout en reconnaissant que je ne l’ai pas fait. Tout ça, en écoutant 4500 de mes dernières conversations téléphoniques, en les découpant avec des ciseaux, en les mettant bout à bout, on me condamne », a fustigé l’avocat de formation. Avant de s’adresser aux téléspectateurs pour leur demander de se projeter dans une situation similaire : « Souvenez-vous de vos 4500 dernières conversations téléphoniques. Je vais prendre un ciseau, je vais les découper, les mettre bout à bout ». Un procédé qui selon lui a été utilisé dans cette affaire notamment en lien avec des conversations qu’il a eues avec son avocat.

« On n’est plus devant un tribunal »

« Dans un Etat de droit, c’est à l’accusation d’apporter la preuve de ma culpabilité. Ce n’est pas à moi d’apporter la preuve de mon innocence », a aussi souligné l’ex-président de la République, ajoutant que pendant cinq ans, une enquête avait été menée afin de savoir si oui ou non il avait bénéficié d’un quelconque renseignement dans cette affaire des écoutes : « Cette enquête m’a été cachée, elle m’innocentait. On m’a remis cette enquête quelques semaines avant le procès ». Et de poursuivre : « Le tribunal a dit que je n’étais pas dans les délais pour annuler l’ordonnance, il fallait le faire avant. Comment pouvais-je le faire alors que l’enquête était cachée ? »

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy s’est interrogé sur les méthodes de la justice, dans cette affaire. « Est-ce qu’il est légal et normal d’écouter les conversations d’un avocat et de son client ? Ou d’un médecin et de son patient ? C’est encore un autre sujet », a-t-il lancé au micro de TF1, estimant aussi que l’affaire avait dépassé le simple passage devant un tribunal. « Ça relève d’autre chose. Ça relève d’un déséquilibre, parce que telle ou telle personne, quand c’est moi dont il s’agit, perd tout sens commun », a déploré l’ancien président. 

« Je ne tomberai pas dans le piège d’un combat politique »

« Je n’ai jamais parlé de justice politique et je n’en parlerai jamais », a affirmé aussi Nicolas Sarkozy. « Je sais faire la différence entre le comportement de certains et une institution », a-t-il ajouté, martelant : « je ne tomberai pas dans le piège d’un combat politique contre une institution que je respecte ». Alors que plusieurs de ses soutiens à droite ont mis en cause le rôle du Parquet national financier dans ce procès, il a assuré qu’il ne demandait « la dissolution d’aucune institution ».

Lundi 1er mars, l’ancien chef de l’Etat a été condamné par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes », une décision historique dont il a fait appel. Son avocat, Thierry Herzog, et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ont été condamnés à la même peine pour corruption, trafic d’influence, ainsi que pour violation du secret professionnel. Ils ont également interjeté appel. (Le Point)

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