Les 3.000 députés de l’Assemblée nationale populaire devraient ainsi adopter, en plus de la loi sur la sécurité nationale mise en œuvre l’an passé, une nouvelle loi électorale pour Hong Kong afin de marginaliser définitivement les élus de district qui élisent les membres du Conseil législatif, une instance pourtant très majoritairement pro-Pékin. Cette procédure de mise à bas de ce qui restait de pluralisme à Hong Kong vient cimenter les efforts sécuritaires et judiciaires visant à condamner et faire enfermer les chefs de la contestation populaire locale.
Doubler le PIB par habitant d’ici 2035
Les autorités chinoises, qui se flattent d’avoir vaincu la pandémie de Covid-19, sont inquiètes de ses répercussions économiques. Bien que Xi Jinping ait annoncé récemment avoir vaincu l’extrême pauvreté dans son pays, il n’est pas sûr cette année encore que le premier ministre rende publique sa prévision de croissance pour 2021. Ce qui n’empêchera pas l’Assemblée nationale populaire d’adopter le nouveau plan quinquennal 2021-2025, avec pour objectif de doubler le PIB par habitant d’ici 2035.
La semaine prochaine, ce sera au tour du ministre des affaires étrangères, lors de sa conférence de presse annuelle en marge de la session parlementaire, de définir les objectifs internationaux de la Chine pour l’année qui vient, pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden aux Etats-Unis. A Washington, son secrétaire d’Etat, Antony Blinken, vient de définir la compétition sino-américaine, devant le Congrès, comme « le plus grand défi géopolitique du XXIe siècle ». Il a promis que les relations avec Pékin serait un mélange de « collaboration quand ce sera sain », de « collaboration quand ce sera possible », et « d’antagonisme quand ce sera nécessaire ». (Jdd)
