Une femme aurait-elle fait régner l’ordre dans une partie de l’Europe il y a de cela 4 000 ans ? L’hypothèse est probable, à en croire de récentes découvertes archéologiques réalisées en Espagne, explique Courrier international, d’après une information de la revue Antiquity, le 11 mars.
La trouvaille scientifique, des os humains vieux d’environ 4 000 ans, a été réalisée sur le site funéraire de La Almoloya, dans la province de Murcie, dans le sud-est de l’actuelle Espagne. Les restes appartiennent à une femme et un homme et ont été retrouvés en présence de nombreux objets funéraires, « ce qui suggère que [ces personnes] étaient éminentes dans la société argarique », affirme au New Scientist l’une des participantes de l’étude, Cristina Rihuete Herrada, de l’université autonome de Barcelone. Cette culture, El Argar, dominait cette région du vieux continent à l’âge de bonze, jusqu’en 1 550 avant notre ère.
Un diadème en argent sur la tête de la défunte
Les défunts n’auraient pas eu de lien de parenté, attestent des analyses ADN, mais étaient peut-être mariés. New Scientist écrit ainsi qu’« un lien de filiation direct a été établi avec une petite fille inhumée sous un bâtiment voisin et qui était peut-être leur fille ». Mais le plus exceptionnel n’est pas là : la majorité des objets funéraires retrouvés l’ont été avec le corps de la femme. Les restes étaient même accompagnés d’un diadème en argent, placé sur son crâne. De quoi laisser penser que cette femme, qui aurait eu 25 à 30 ans, était une dirigeante de la société d’El Argar.
L’homme, lui, « a été enterré avec une dague et présentait des blessures indiquant qu’il avait beaucoup monté à cheval », selon New Scientist. Il présentait aussi une lésion crânienne qui avait cicatrisé bien avant son décès, ce qui semble révéler, là encore, que le défunt était un guerrier.. (Le Point)