La proposition de la Chine de vacciner les athlètes qui participeront aux JO de Tokyo et à ceux de Pékin en février 2022 « s’inscrit dans l’esprit de solidarité olympique » a fait savoir le CIO. Il permet aussi à la Chine, attaquée sur la question des droits de l’homme, de redorer son blason.
La solidarité dont parle le CIO n’est pas forcément gratuite. Mais on ne connaît pas encore les détails de la proposition chinoise. Rien pour l’instant sur le calendrier, rien sur les modalités de distribution. L’instance olympique précise que ces « doses additionnelles de vaccins » iront à la fois aux équipes olympiques et paralympiques et qu’il s’agit d’une étape importante dans la sécurisation de l’évènement. Pour le coût, c’est encore flou.
Les manchettes parlaient jeudi de gratuité, mais en réalité le CIO paiera pour les injections, en s’engageant même à acheter deux autres doses à destination de la population du pays des athlètes. « Vu que les prochains Jeux olympiques se passent en Asie, le fait de commander des vaccins en Chine fait sens, explique Tao Lina, spécialiste des vaccins basé à Shanghai. Le comité olympique a d’abord fait ce choix, sachant que la Chine était en mesure de répondre à la demande. Ce sont des vaccins inactivés, donc il y a moins d’effets secondaires. La décision du CIO est en tout cas une reconnaissance internationale pour les vaccins chinois, cela donne une bonne image de la Chine. »
Une diplomatie des vaccins qui s’adresse d’abord aux pays en développement. Selon le président du CIO Thomas Bach « un nombre significatif d’équipes olympiques ont déjà été vaccinées conformément à leurs directives nationales », citant en exemple la Russie, Israël, le Danemark et la Hongrie. Le CIO qui n’avait visiblement pas mis au courant Tokyo, précise toutefois que la vaccination Covid n’est pas obligatoire pour les athlètes, mais fortement recommandée. Cette offre chinoise vient aussi faire barrage à la campagne de boycott des Jeux de Pékin lancée par des ONG qui dénoncent les violations des droits de l’homme au Xinjiang. (Rfi)