L’ex-policier fait désormais face à trois chefs d’inculpation allant de l’homicide involontaire au meurtre, avec une audience qui doit démarrer le 29 mars
C’était l’un des derniers points à régler avant le procès de Derek Chauvin. Jeudi, le juge a rétabli un troisième chef d’inculpation contre l’ex-policier qui sera jugé à partir du 29 mars pour le meurtre de George Floyd. Une décision qui a été saluée par les procureurs et l’avocat de la famille de cet Afro-Américain devenu le symbole des injustices raciales aux Etats-Unis l’an dernier.
Le juge Peter Cahill a accepté de rajouter un troisième chef requis par l’accusation, le meurtre au 3e degré, proche de « violences volontaires ayant entraîné la mort » et puni de 25 ans de prison, après plusieurs recours judiciaires ayant fait suite à son retrait l’an dernier.
Derek Chauvin, qui a pressé son genou pendant près de 8 minutes sur le cou de George Floyd qui criait « Je ne peux pas respirer » lors de son arrestation, avait déjà été inculpé pour meurtre au 2nd degré (passible de 40 ans de réclusion) et d’homicide au 2nd degré (proche de l’homicide involontaire, passible de 10 ans de prison).
La présence de fentanyl au cœur du procès
Le jury, qui est en cours de sélection, pourra se prononcer sur chacune des charges. Le meurtre au 2nd degré est très difficile à prouver car il faut établir l’intention de tuer. Avoir un chef d’inculpation moindre à leur arsenal donnera, selon les experts, davantage de latitude aux procureurs dans leur stratégie.
L’avocat de Derek Chauvin estime que son client n’est pas responsable du décès de George Floyd, qui aurait succombé, selon lui, à une overdose de fentanyl présente dans son organisme. C’est notamment sur cette analyse médico-légale que le procès se jouera, avec un verdict attendu fin avril. (20 Minutes)