L’annonce a été faite ce jeudi, après un long feuilleton politique et l’établissement d’une charte pour encadrer le déploiement de la 5G dans Paris.
La 5G à Paris, ce sera une réalité dès vendredi 19 mars, avec la mise en route du réseau des opérateurs télécoms Orange et SFR. Cette annonce a été faite jeudi, à l’issue d’une dernière réunion avec la mairie, mettant fin à un long feuilleton politique. À la suite de la conférence citoyenne organisée par la ville fin décembre, une nouvelle charte encadrant le déploiement de la 5G dans la capitale a été validée par le conseil municipal début mars. La signature de cette charte par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) a rendu possible le lancement commercial de la 5G à Paris, alors que les villes franciliennes de la petite couronne bénéficient de la couverture de la dernière génération de réseau mobile depuis fin 2020.
Paris va donc rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été lancée, malgré des réticences locales. En la matière, c’est l’État qui décide et les maires ne peuvent pas s’opposer juridiquement. En contrepartie de cette charte municipale, les opérateurs se sont notamment engagés à « optimiser le recyclage des équipements de téléphonie » ou à favoriser « l’inclusion numérique ».
Un « besoin de transparence »
Reste à savoir si ces garanties seront suffisantes pour éviter un clash au sein de la majorité parisienne menée par la maire socialiste Anne Hidalgo, alors que ses partenaires écologistes n’ont cessé de réclamer un moratoire. Orange et SFR, les premiers à avoir officialisé le lancement de leurs réseaux respectifs, ont annoncé vouloir déployer exclusivement sur la bande de fréquences 3,5 GHz, celle « qui offre les meilleurs débits ».
« En proposant la 5G dès ce vendredi aux Parisiennes et Parisiens, SFR a montré d’une part sa volonté de respecter le temps du débat citoyen, et d’autre part sa capacité à déployer son réseau 5G, dans le respect de la charte adoptée par le Conseil de Paris », a indiqué Grégory Rabuel, directeur général de SFR, dans un communiqué.
De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un « débat public » pour notamment répondre à un « besoin de transparence » au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l’environnement et la santé. D’autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d’un moratoire jusqu’à la publication prévue au printemps 2021 d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). (Le Point)