CONGO/Présidentielle. Internet coupé !

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Bien qu’elles coûtent cher en termes économiques et de liberté, certains pouvoirs africains continuent d’abuser des coupures pendant les élections et les manifestations. C’est le cas du Congo-Brazzaville, ce dimanche, jour de scrutin présidentiel. Et bien que le chef de l’État sortant Denis Sassou Nguesso ait fait de la jeunesse sa priorité en les sondant fin février sur les réseaux sociaux, lors d’une enquête inédite sur leurs besoins, les anciennes habitudes n’ont pas disparu. « Les données du réseau montrent un effondrement presque total de la connectivité nationale à partir de minuit heure locale. L’incident se poursuit alors que les bureaux de vote doivent s’ouvrir », constatait l’ONG de surveillance d’Internet, NetBlocks.

Des raisons fallacieuses évoquées

Les journalistes de l’AFP ont également noté que l’accès à Internet s’était arrêté peu après minuit samedi et était toujours en panne à l’ouverture des bureaux de vote dimanche. « Le réseau Internet est inaccessible depuis peu après minuit (samedi 23 heures GMT). Il l’était toujours à l’ouverture des bureaux de vote dimanche à 7 heures locales (6 heures GMT), où 2,5 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président de la République », rapporte l’Agence française de presse. Contrairement à la présidentielle de 2016 ? remportée par  Denis Sassou N’Guesso avec 60 % des voix ?, les réseaux mobiles, téléphonie et SMS, restent en service. À l’époque, les autorités congolaises avaient déclaré vouloir « empêcher la publication illégale de résultats ». Le président sortant, 77 ans, qui cumule 36 années à la tête de l’État, fait face à 6 rivaux… (Le Point)