Pour les auteurs du rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, les dépenses militaires mondiales ont poursuivi leur ascension en 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19.
Les pays qui ont décidé de réaffecter une partie de leur budget militaire à la pandémie se comptent sur les doigts d’une main. Le Chili et la Corée du Sud en sont deux exemples. Plusieurs autres, dont le Brésil et la Russie, ont dépensé considérablement moins que leurs budgets militaires initiaux pour 2020. Partout ailleurs les dépenses militaires ont progressé de 2,6 % en 2020 par rapport à 2019 pour atteindre 1 981 milliards de dollars, selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Les Américains en tête des dépenses militaires
À commencer par les États-Unis, qui ont continué d’augmenter leur budget militaire pour atteindre 778 milliards de dollars, en 2020. Une hausse de 4,4% qui s’explique par de lourds investissements dans la recherche et le développement. Sous la pression de la Chine et de la Russie, les Américains modernisent leur arsenal nucléaire et achètent de plus en plus d’armes.
La Chine, pour la 26e année consécutive, a vu ses acquisitions militaires progresser de 1,9% à 252 milliards de dollars. Une augmentation due en partie à la modernisation et à l’expansion militaire du pays.
L’Inde avec ses 72,9 milliards de dollars fait figure du plus grand acquéreur d’armement en Asie-Océanie devant le Japon, la Corée du Sud et l’Australie. En France, 8e nation du classement, les dépenses ont augmenté de 2,9% en 2020, à 52,7 milliards de dollars.
Même ascension en Afrique subsaharienne
Même parmi les pays les plus démunis de l’Afrique subsaharienne, les dépenses militaires ont augmenté, comme au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Nigeria et en Ouganda. (Rfi)