Le parti au pouvoir l’ANC se prépare à un week-end de confrontation musclée. Cette semaine son secrétaire général Ace Magashule a été suspendu de ses fonctions, pour avoir refusé de démissionner dans l’attente de son procès pour corruption. Ses alliés se mobilisent, alors que doit se réunir ce week-end le Comité exécutif national – soit les 10 plus hauts dirigeants de l’ANC pour examiner cette mise à l’écart.
C’est une véritable guerre de tranchées qui se prépare au sein de l’ANC. Ace Magashule, fort du soutien de l’ancien président Jacob Zuma, ne partira pas sans se battre. Il estime sa suspension illégale. Et a fait appel au Comité exécutif national, l’organe le plus important de l’ANC.
Ses soutiens quant à eux se mobilisent et accusent les responsables de mettre en péril l’avenir du mouvement. En face, on rétorque que la décision est effective. Il s’agit du règlement intérieur de l’ANC, rappelle-t-on. Tout membre poursuivi pour corruption ou autres crimes sérieux doit se retirer le temps de son procès.
Deux factions s’opposent. Celle fidèle au secrétaire général qui tente de se maintenir à son poste. Et celle qui soutient le président de l’ANC Cyril Ramaphosa, qui semble avant avoir gagné du terrain ces dernières années.Pour Ramaphosa l’enjeu est de taille, il s’agit nettoyer le mouvement en perte de vitesse dans les sondages, avant les élections locales l’année prochaine. (Rfi)