Des analystes pointent le troisième échec du président Tebboune après sa propre élection avec un faible score fin 2019 et le référendum constitutionnel en novembre, déserté par les Algériens, d’autres considèrent qu’il a désormais les mains libres pour appliquer sa feuille de route.
En Algérie, les élections législatives ont consacré la victoire des partis au pouvoir. Selon des résultats encore provisoires, le Front de libération nationale première formation du Parlement sortant, est sorti vainqueur d’une élection sanctionnée par une abstention de 77 %. Trente mois après le soulèvement populaire antisystème du Hirak, l’Assemblée nationale issue du scrutin du 12 juin va ressembler aux parlements de l’ère Bouteflika. En fort recul, l’ex-parti unique a néanmoins bénéficié de son implantation ancienne et de son réseau de militants, surtout en province.
_Beaucoup de gens croyaient que le parti du Front de libération nationale, n’atteindrait pas ce chiffre, et ils pariaient que le parti n’avait plus d’influence, et qu’un parti ne peut pas être majoritaire au Parlement, cependant, voici les résultats qui sont visibles pour tout le monde souligne _Al-Sadiq Boukataya, membre du FLN.
Le FLN, le RND et les islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP), ainsi que quelques indépendants ont toujours soutenu Abdelaziz Bouteflika pendant plusieurs mandats. Et l’assemblée qui s’annonce pourrait revoir la même coalition aux commandes. Le Principal parti islamiste, le MSP s’est dit mercredi prêt à étudier toute proposition d’entrée au gouvernement. Le Hirak et une partie de l’opposition laïque et de gauche avaient appelé à boycotter le scrutin, qu’ils qualifiaient de mascarade électorale et une fuite en avant du régime.
Prochaine étape, la désignation d’un Premier ministre l’actuel, Abdelaziz Djerad, pourrait être reconduit et la formation d’un nouveau gouvernement, avant des élections locales en automne. (africanews.com)