À peine entré en fonction, Karim Khan, le nouveau procureur de la Cour pénale internationale, va trouver sur son bureau une demande d’enquête concernant le Tchad.
Il s’agit des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés commis depuis un an par l’armée nationale tchadienne contre la rébellion, mais aussi contre la population civile depuis la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT).
Quatre organisations des droits de l’homme, dont deux organisations tchadiennes, la LTDH et la CTDDH, ont déjà adressé un dossier à la CPI, le mois dernier. Leur avocat, Philippe Larochelle, espère que cette relance adressée à Karim Khan permettra de protéger rapidement les témoins.
« Les crimes de guerre qui étaient déjà commis dans le cadre des affrontements avec Boko Haram ou avec les forces du Fact, se portent maintenant sur la population civile elle-même. Nous estimons que le procureur est en mesure dès à présent de demander des mesures de protection pour les victimes et les témoins dont nous entendons lui fournir l’identité […] On a déjà des tableaux avec des centaines de victimes à communiquer au procureur. Notre demande repose sur de nombreuses preuves […] » (rfi.fr)