L’opposition et la majorité ont discuté sur la situation sécuritaire, la réconciliation nationale et l’organisation des prochaines élections. Les trois de discussions n’ont pas permis de dégager un consensus sur la stratégie à mettre en œuvre pour freiner les attaques des groupes armés.
Les deux camps ont admis que malgré les dotations en matériel et les efforts des forces de défense sur le terrain, le Burkina Faso peine à repousser les attaques des groupes armés. Il a été décidé d’encourager les populations à participer à l’effort de guerre en alimentant un fond crée à cet effet.
« Malgré ses acquisitions qui ont permis de renforcer les positions de nos forces de sécurité en matériel et en armement, des besoins subsistent, a pointé Simon Compaoré, président du Mouvement du peuple pour le progrès, et le dialogue politique a souhaité à cette étape de nos débats, à ce que le gouvernement garde une oreille attentive aux préoccupations restantes qui sont soulevées par nos forces de défense et de sécurité. »
Face à a situation sécuritaire, les partis de l’opposition ont demandé les démissions du premier ministre et du ministre de la Défense. « Au regard des résultats, du nombre de morts, de l’insécurité et des déplacés, nous avons encore exigé la démission du Premier ministre et du ministre de la Défense, a expliqué Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition. La majorité ne nous a pas suivi dans cette position, mais c’est la position de l’opposition. »
Quant à la création des forces spéciales, les partis de l’opposition demandent une relecture de leur statut pour éviter que ces militaires aient « un blanc-seing et aillent tuer dans tous les sens » sans être inquiétés.
Les deux camps ont décidé de se retrouver pour la suite des discussions les 3 et 4 juillet prochain. (rfi.fr)