Des exactions commises par l’armée et les séparatistes au Cameroun anglophone

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L’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé lundi de nouvelles exactions commises par l’armée et les séparatistes au Cameroun anglophone, en proie à un sanglant conflit, et a appelé les autorités à protéger les civils. « Les 8 et 9 juin 2021, des membres des forces de sécurité camerounaises ont tué deux civils, violé une femme âgée de 53 ans, et détruit et pillé au moins 33 bâtiments – des magasins et des logements, y compris la demeure d’un chef traditionnel – dans la région du Nord-Ouest », a accusé dans un communiqué HRW, précisant avoir échangé avec plusieurs victimes, des proches et témoins notamment.

Les militaires « ont dit que mon mari avait une arme à feu. Nous avons assuré que nous n’avions pas d’arme. Ils ont dit qu’ils allaient nous tuer, puis l’un d’eux m’a violée », a raconté à HRW la victime du viol. Le corps de son mari, « abattu d’une balle à la bouche », a été retrouvé trois jours après, le 11 juin, d’après l’ONG. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, où vit l’essentiel de la minorité anglophone d’un pays majoritairement francophone dirigé par l’indéboulonnable Paul Biya, 88 ans, l’armée et des groupes séparatistes s’affrontent quasi quotidiennement depuis près de 4 ans.

Les ONG internationales et l’ONU accusent les deux parties d’exactions et de crimes contre les civils, dans un conflit qui a fait plus de 3.500 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile…(Africa Radio)