Le ministre sénégalais du Commerce a signé un arrêté fixant le prix de certaines denrées de grande consommation, des prix revus à la baisse pour le sucre en poudre, l’huile ou encore le riz. Cette mesure a été décidée lors d’un Conseil national de la consommation, tenu durant la semaine dernière, mais l’application immédiate de ces baisses pose problème à certains commerçants.
« Ce que je demande au gouvernement, c’est de tenir un langage de vérité aux populations. Nous, on ne peut pas payer un bidon d’huile à 24 000 francs et venir nous dire de revendre ce même bidon d’huile à 22 000 francs. C’est une perte de 2 000 francs ! »
À l’instar de Souleymane Ba, boutiquier établi au quartier de la Medina, plusieurs détaillants sont plutôt réfractaires à l’application immédiate des nouveaux prix de certaines denrées de consommation courante.
L’arrêté, fixé par le ministre du Commerce, devrait faire l’objet de concessions, selon Alla Dieng, directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, qui invite à la patience : « Une loi c’est une loi. Il faut la respecter. Mais bien sûr, c’est après avoir épuisé leurs stocks que les commerçants pourront l’appliquer sur le nouveau ravitaillement qui va certainement être dans le marché à partir de la semaine prochaine ».
Et pourtant le ministère du Commerce reste intraitable sur le sujet. Serigne Diaw, chef du service régional du Commerce de Dakar annonce des poursuites à l’encontre des récalcitrants. Il les appelle à la responsabilité.
« Les infractions au présent arrêté seront sanctionnées conformément aux dispositions de la loi. C’est une application immédiate. Il n’y a pas de délai. L’État a mis tous les moyens logistiques nécessaires pour le respect de ces prix. Aux opérateurs économiques, je leur rappelle le sens du patriotisme économique. »
Après ces baisses officialisées sur les prix de l’huile, du sucre, du riz et du gaz butane, d’autres mesures sont annoncées pour réduire le coût de la vie au Sénégal qui a connu une flambée depuis déjà quelques semaines. (rfi.fr)