Presque cinq mois après le début de la transition, le Tchad s’apprête à se doter de son Conseil national de transition, sorte de Parlement pendant la durée de la transition. Les candidatures pour y devenir membres sont ouvertes depuis lundi 6 septembre. Les candidats ont une semaine pour déposer leurs dossiers auprès du comité chargé de sélection les futurs membres du CNT. Mais encore beaucoup de questions se posent quant aux critères de sélection.
Avoir au moins 25 ans, être de nationalité tchadienne et en bonne santé… Voilà les conditions pour déposer une candidature. Mais surtout, les intéressés doivent être proposés par douze collèges différents. Parmi lesquels ; partis politiques, société civile ou encore militaires et corporations professionnelles.
Pour les critères de sélection, « on navigue à vue », reconnaît un politique. Si des pistes ont été évoquées comme la représentation des provinces, les critères n’ont pas encore été clairement définis. Tout comme le nombre de siège attribué par collège.
Ces deux questions seront débattues au sein du comité de sélection. Mais une fois toutes les candidatures déposées, fait-on savoir. Un moyen d’éviter les futures polémiques pour la coordination Wakit Tama qui refuse de soumettre des candidatures. Elle estime le comité trop proche du pouvoir et réclame un dialogue avant la mise en place du CNT.
« Il n’y a pas de travail partisan », se défend un membre du comité qui se donne jusqu’à la fin du mois pour sélectionner les 93 membres de cette future assemblée. Le dernier mot reviendra au président du CMT, Mahamat Idriss Déby, conformément à la charte de transition. (rfi.fr)